Après 15 ans de vie commune, Ale et Alex ont une idée un peu folle : organiser une fête pour célébrer leur séparation. Si cette annonce laisse leurs proches perplexes, le couple semble certain de sa décision. Idée saugrenue, provocante, agressive même, pour les membres de leur entourage. Choqués, ces derniers réagissent parfois avec une telle incrédulité qu’on finit par ne plus savoir si ce qui est reproché à Ale et Alex, c’est bien de se séparer, ou de vouloir le faire avec le sourire. De la raison de la séparation rien n’est dit. Ainsi, confrontant l’attitude insolemment joyeuse de son duo au conservatisme de leurs proches, Septembre sans attendre fait de l’idée la plus tristement banale du monde – l’étiolement de l’amour – la source d’une révolution contre la tyrannie du quotidien.

Jonás Trueba
Né à Madrid en 1981, Jonás Trueba réalise son premier long-métrage  “Todas las canciones hablan de mí” en 2010 pour lequel il est nommé pour le Goya du meilleur jeune réalisateur. Suivront “Los ilusos” (2013), “Los exiliados románticos” (2015), Prix spécial du jury au festival de Málaga puis “La reconquista” (2016) présenté en sélection officielle au festival de San Sebastián et lauréat du Prix Ojo Crítico 2016. “Eva en août”, son cinquième long-métrage, lauréat du prix de la critique internationale à Karlovy Vary, est nommé pour le César du meilleur film étranger 2021. “Qui à part nous”, entre documentaire et fiction, tourné sur 5 ans, est triplement primé au festival de San Sébastián 2021 et remporte le Goya du meilleur documentaire en 2022. “Venez voir” reçoit le prix spécial du jury au festival de Karlovy Vary en 2022. La même année, le festival Fema de La Rochelle consacre un hommage à Jonás Trueba, en sa présence.

Marisol est l'entraîneuse nationale de gymnastique rythmique, exigeante et autoritaire. Les championnats du monde approchent et elle place tous ses espoirs de médaille d'or dans Angelica, la nouvelle venue prometteuse. Deux semaines avant la finale, Marisol découvre que son mari a une liaison avec une femme beaucoup plus jeune que lui et dont il attend un enfant. Marisol n'envisage pas l'échec et se lance dans une course désespérée pour le reconquérir, sans se soucier des conséquences. Et c'est Angélica qui va en payer les frais...

Laura Jou

est née le 14 mars 1969 à Barcelone, Catalogne, Espagne. Elle est actrice depuis 1989 surtout pour la télévision espagnole et devient peu à peu coach d’acteurs, assistante réalisatrice, puis réalisatrice à partir de  2015. “No me quites” son premier court métrage obtient au festival de Malaga 2016 trois prix (meilleur court métrage, meilleure actrice et meilleur acteur dans un court métrage). Son premier long métrage “La vida sense la Sara Amat” obtient lui aussi 6 prix en Espagne dont celui du meilleur film catalan et le prix de la critique au festival BCN Sant Jordi de Barcelone.

Séville, 1977. Reme est fière que son fils Miguel devienne le premier étudiant universitaire de la famille. Mais ce que Miguel veut vraiment, c'est devenir artiste et chanter dans un concours télévisé populaire. À une époque où l'homosexualité est un crime en Espagne, Reme va aussi découvrir qui sont les nouveaux amis de son fils : le mouvement LGTBI andalou naissant, qui, paradoxalement, est né au cœur de l'Église.

Alejandro Marín
est réalisateur et scénariste. “Te estoy amando locamente” est son premier long-métrage après une co-réalisation pour “La filla d'algú” ( Prix Movistar et Meilleur actrice au festival de Malaga 2019) deux réalisations télévisuelles en 2021, 6 épisodes de la série “Maricón perdido” et deux courts métrages “Nacho no conduce” ( 2018) et “Laborable” (2017)

LA DANI
La Dani (Malaga, 1991) est une personne espagnole non binaire qui se consacre à la musique et à l’acting. Iel est connu en Espagne pour son reggaeton abordé d'un point de vue queer. En février 2023, iel sort son EP « Xiaomi67 », qui cherche à critiquer les valeurs ostentatoires et capitalistes qui prévalent dans cette musique. La même année iel soutient activement la “ ley trans”. Son premier grand rôle dans « Te estoy amando locamente » lui vaut la reconnaissance immédiate en Espagne avec le prix Feroz du meilleur second rôle et une nomination au Goya de la meilleure révélation.

ALEGRIA DE TRIANA
Dans un tourbillon de danses festives flamenco sévillanes, de castagnettes (palillos), et de baile (danses typiques espagnoles issues de huit régions et d'une longue histoire), ou les robes colorées et chatoyantes, en majorité des créations réalisées par la présidente de l'association, Joséfa Canovas, se mêlent à des rythmes et des pas très techniques et complexes. ​ L'association culturelle Alégria de Triana (Triana est le nom d'un quartier de Séville) a été créée en 2006 par la famille Canovas, originaire de Madrid, avec le souhait de partager et de transmettre l'esprit flamenco ainsi que la culture andalouse.
 

1971, Espagne franquiste. Dans la campagne galicienne, María assiste les femmes qui accouchent et plus occasionnellement celles qui ne veulent pas avoir d’enfant. Après avoir tenté d’aider une jeune femme, elle est contrainte de fuir le pays en laissant tout derrière elle. Au cours de son périlleux voyage au Portugal, María rencontre la solidarité féminine et se rend compte qu’elle n’est pas seule et qu’elle pourrait enfin retrouver sa liberté. O Corno est une contre-histoire centrée sur les hors-la-loi dans une campagne appauvrie.

Jaione Camborda

La réalisatrice est originaire de Saint-Sébastien et basée en Galice. C’est en Galice qu’elle a commencé à réaliser et à écrire des scénarios. Son premier film, “Arima” a gagné le prix de la Meilleure Réalisation au Festival Européen de Séville. Avant cela, Jaione a réalisé des court-métrages avec sa propre société de production “Esnatu Zinema” fondée à Santiago de Compostelle. Elle a aussi été scénariste pour les films “Os Fenomenos” et “Ons” réalisé par Alfonzo Zarauza.

FILMOGRAPHIE

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• 2023 O CORNO, fiction, Prix Coquille d’or Festival de San Sebastian

• 2020 ONS, scénariste (Long Métrage) 2019 ARIMA (Long Métrage)

• 2017 WILD MANE CROP (Court Métrage) 2015 LILIT (Court Métrage)

• 2015 NIMBOS (Court Métrage)

Surqualifiée et sous-estimée, Rita est avocate dans un grand cabinet. Un jour, elle reçoit une offre inattendue : aider un chef de cartel redouté à se retirer de ses affaires et à disparaître à jamais, en devenant la femme qu'elle a toujours rêvé d'être. Jacques Audiard aime les défis. Après avoir tourné en anglais le western « The sisters brothers », il fait mieux en réalisant en espagnol un film à la Almodovar, fusion réussie de drame de mœurs, de comédie musicale et de télénovela. Et ce, sur le thème très actuel de la transidentité, traité avec sérieux et respect, même campé de manière audacieuse dans un milieu criminel viril. Audiard raconte la transition de genre avec une inventivité formelle constante : Les figurants se transforment en danseurs, des dialogues banals deviennent des refrains entêtants, les décors sont transfigurés par des chorégraphies… « Emilia Perez »  enchante ainsi par ses tableaux musicaux autant que par l’accès offert à l’intériorité des personnages.